
Baisse de salaire ? oui mais avec des contreparties
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Bonjour,
Le ministre du Travail Brice Hortefeux et l'ancien numéro un du Parti socialiste François Hollande ont estimé dimanche que d'éventuelles baisses de rémunération des salariés en temps de crise devaient nécessairement s'accompagner de "contreparties".
"Si cela peut permettre de préserver l'avenir de l'entreprise, ça ne me choque pas", a déclaré M. Hortefeux, interrogé sur France-5 à propos d'éventuelles baisses de salaires dans des entreprises en difficulté. "En période de crise, l'effort doit être partagé (...) On ne peut négliger aucune piste" et "certains estiment que cela peut créer ou préserver 5 à 10.000 emplois", a-t-il ajouté.
Cependant, a précisé le ministre du Travail, "s'il y a un effort qui est demandé dans telle ou telle entreprise, cela doit être naturellement avec une explication et des contreparties en termes de maintien d'embauches, en termes d'avenir".
Pour lui, "c'est une négociation qui doit avoir lieu entre l'employeur et le salarié", "cela doit être dans le cadre d'une négociation interne à l'entreprise", "sur la base du dialogue, de la concertation, du partenariat". "Il n'y a pas d'autre méthode".
"Je suis sûr qu'il n'y pas un salarié, qu'il soit cadre ou pas cadre, qui considère que l'on doit conduire l'entreprise à la faillite sans rien faire", a lancé M. Hortefeux.
François Hollande a lui aussi parlé d'indispensables "contreparties". "Lorsqu'il s'agit de toucher au salaire lui-même, on commence par les cadres et puis après, les autres salariés", a déclaré l'ancien secrétaire national du Parti socialiste, interrogé au "Grand Jury" RTL/"Le Figaro"/LCI sur une baisse de 5% des salaires demandée aux cadres de Hertz.
"Quand il y a une crise, chacun peut admettre que l'emploi est en jeu, chacun peut admettre de faire des efforts, s'ils sont partagés et s'ils ont des contreparties pour l'avenir", a-t-il analysé, ajoutant qu'"il ne peut y avoir que de négociation collective" et non de décision individuelle face à l'employeur sur ce genre de dossier.
Qu'en pensez vous ? Une nouvelle solution pour limiter la crise ? Une baisse des salaires sur le court terme ou le long terme ?
A plus tard,
Le ministre du Travail Brice Hortefeux et l'ancien numéro un du Parti socialiste François Hollande ont estimé dimanche que d'éventuelles baisses de rémunération des salariés en temps de crise devaient nécessairement s'accompagner de "contreparties".
"Si cela peut permettre de préserver l'avenir de l'entreprise, ça ne me choque pas", a déclaré M. Hortefeux, interrogé sur France-5 à propos d'éventuelles baisses de salaires dans des entreprises en difficulté. "En période de crise, l'effort doit être partagé (...) On ne peut négliger aucune piste" et "certains estiment que cela peut créer ou préserver 5 à 10.000 emplois", a-t-il ajouté.
Cependant, a précisé le ministre du Travail, "s'il y a un effort qui est demandé dans telle ou telle entreprise, cela doit être naturellement avec une explication et des contreparties en termes de maintien d'embauches, en termes d'avenir".
Pour lui, "c'est une négociation qui doit avoir lieu entre l'employeur et le salarié", "cela doit être dans le cadre d'une négociation interne à l'entreprise", "sur la base du dialogue, de la concertation, du partenariat". "Il n'y a pas d'autre méthode".
"Je suis sûr qu'il n'y pas un salarié, qu'il soit cadre ou pas cadre, qui considère que l'on doit conduire l'entreprise à la faillite sans rien faire", a lancé M. Hortefeux.
François Hollande a lui aussi parlé d'indispensables "contreparties". "Lorsqu'il s'agit de toucher au salaire lui-même, on commence par les cadres et puis après, les autres salariés", a déclaré l'ancien secrétaire national du Parti socialiste, interrogé au "Grand Jury" RTL/"Le Figaro"/LCI sur une baisse de 5% des salaires demandée aux cadres de Hertz.
"Quand il y a une crise, chacun peut admettre que l'emploi est en jeu, chacun peut admettre de faire des efforts, s'ils sont partagés et s'ils ont des contreparties pour l'avenir", a-t-il analysé, ajoutant qu'"il ne peut y avoir que de négociation collective" et non de décision individuelle face à l'employeur sur ce genre de dossier.
Qu'en pensez vous ? Une nouvelle solution pour limiter la crise ? Une baisse des salaires sur le court terme ou le long terme ?
A plus tard,
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"Si cela peut permettre de préserver l'avenir de l'entreprise, ça ne me choque pas", a déclaré M. Hortefeux,
Ce qui l'oublie de dire, c'est que si on ne réduit pas les salaires, on contribue à maintenir la consommation, donc la production de l'entreprise, donc l'avenir de l'entreprise, par conséquent si on réfléchis de façon macro-économique, le maintien des salaires permet de résorber la crise(point noir la mondialisation qui ne répercute pas la richesse dans l'économie national).
D'un point micro économique cela s'avère plus difficile, on doit réagir au cas par cas, les entreprises à faible rendement doivent baisser les salaires, par contre les entreprises qui ne sont pas touchés par la crise n'ont aucune raison de baisser les salaires.
Ce qui l'oublie de dire, c'est que si on ne réduit pas les salaires, on contribue à maintenir la consommation, donc la production de l'entreprise, donc l'avenir de l'entreprise, par conséquent si on réfléchis de façon macro-économique, le maintien des salaires permet de résorber la crise(point noir la mondialisation qui ne répercute pas la richesse dans l'économie national).
D'un point micro économique cela s'avère plus difficile, on doit réagir au cas par cas, les entreprises à faible rendement doivent baisser les salaires, par contre les entreprises qui ne sont pas touchés par la crise n'ont aucune raison de baisser les salaires.
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Ce qui l'oublie de dire, c'est que si on ne réduit pas les salaires, on contribue à maintenir la consommation, donc la production de l'entreprise, donc l'avenir de l'entreprise, par conséquent si on réfléchis de façon macro-économique, le maintien des salaires permet de résorber la crise(point noir la mondialisation qui ne répercute pas la richesse dans l'économie national).
Deuxième bêtise, celle de Georges ! Une société qui commence par baisser les salaires est ue société qui esaie de survivre en mainteant l'emploi. si elle délocalise par la suite, c'est que la mesure était insuffisante. As-tu la moindre idée du coût et du tintouin d'une délocalisation ? Tu crois que les patrons font cela juste pour t'ennuyer ? icon_biggrin
Baisser les salaires est assez cosmétique, dans la mesure où ces salaires diminués ne seront toujours pas compétitifs. Mais cela peut représenter une petite bouffée d'oxygène pour passer un cap difficile. La plupart du temps, la réduction de la masse salariale sas licenciements se fera par diminution du temps de travail à due concurrence, les carnets de commande d'une entreprise en difficulté étant rarement pleins.
Une fois de plus, Hollande déconne ! Ce n'est pas le rôle des conventions collectives de régler globalement des problèmes particuliers. Au contraire, ces adaptations conjoncturelles doivent se régler au cas par cas au sein des entreprises.
C'est quand on a raison qu'il est difficile de prouver qu'on n'a pas tort. (Pierre Dac)
Accepter une baisse de salaire c'est déjà possible, sans nouvelle loi, car il y a longtemps que ce type de proposition est considérée comme un reclassement ...
La question qui se pose, bien que n'étant jamais posée clairement est celle de la durée dans le temps et des effets pervers engendrés par ce type de proposition de "dernier recours"
Quelle est la responsabilité du salarié quand son entreprise en arrive a ce type d'extrémité ?
A mon sens : Aucune. Pourtant il en subira les conséquences. Admettons qu'un salarié accepte une baisse de son salaire de 25% (ou du temps de travail, cela revient au même), le temps que son entreprise se remette a flot. Si d'aventure cela ne fonctionne pas et dure un an avant de licencier pour raison éco, l'employé verra son indemnité Assedic calculée sur un salaire brut diminué de 25% .... cela lui fera donc, pour 1000€ de salaire :
1000 X0.75 = 750
puis
750 X 0.57 (taux de l'assurance chomage) = 427,5€ .... ;redf;
Y'a pas de quoi se sentir récompensé de sa bonne volonté ....
Deuxiéme petite chose :
Si une délocalisation est attractive financièrement pour une entreprise, la non délocalisation devra l'être aussi.
Du coup la phase de réduction des salaires ne pourrait constituer qu'une étape visant à dégager un peu de trésorerie pour investir ailleurs ...., car il ne faut pas rêver, pour nous aligner sur des couts de production industriels de type (chine ou Inde) le défi de productivité est déjà tué dans l'œuf tant l'écart est conséquent.
Donc ... méfiance, pourquoi pas une baisse des salaires ponctuelle pour revitaliser une entreprise ? J'y souscris, mais je crains que cela ne soit vécu au final par les salariés comme une trahison, car ... c'est eux seuls qui en paieront les conséquences. Il faut donc qu'ils aient la décision, personne ne doit pouvoir leur imposer cette baisse. Actuellement, c'est pourtant presque le cas contraire puisqu'un salarié refusant une modification substancielle de son contrat de travail se verra opposer un licenciement pour raisons éco, sans possibilité de le contester.
La question qui se pose, bien que n'étant jamais posée clairement est celle de la durée dans le temps et des effets pervers engendrés par ce type de proposition de "dernier recours"
Quelle est la responsabilité du salarié quand son entreprise en arrive a ce type d'extrémité ?
A mon sens : Aucune. Pourtant il en subira les conséquences. Admettons qu'un salarié accepte une baisse de son salaire de 25% (ou du temps de travail, cela revient au même), le temps que son entreprise se remette a flot. Si d'aventure cela ne fonctionne pas et dure un an avant de licencier pour raison éco, l'employé verra son indemnité Assedic calculée sur un salaire brut diminué de 25% .... cela lui fera donc, pour 1000€ de salaire :
1000 X0.75 = 750
puis
750 X 0.57 (taux de l'assurance chomage) = 427,5€ .... ;redf;
Y'a pas de quoi se sentir récompensé de sa bonne volonté ....
Deuxiéme petite chose :
Si une délocalisation est attractive financièrement pour une entreprise, la non délocalisation devra l'être aussi.
Du coup la phase de réduction des salaires ne pourrait constituer qu'une étape visant à dégager un peu de trésorerie pour investir ailleurs ...., car il ne faut pas rêver, pour nous aligner sur des couts de production industriels de type (chine ou Inde) le défi de productivité est déjà tué dans l'œuf tant l'écart est conséquent.
Donc ... méfiance, pourquoi pas une baisse des salaires ponctuelle pour revitaliser une entreprise ? J'y souscris, mais je crains que cela ne soit vécu au final par les salariés comme une trahison, car ... c'est eux seuls qui en paieront les conséquences. Il faut donc qu'ils aient la décision, personne ne doit pouvoir leur imposer cette baisse. Actuellement, c'est pourtant presque le cas contraire puisqu'un salarié refusant une modification substancielle de son contrat de travail se verra opposer un licenciement pour raisons éco, sans possibilité de le contester.
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C'est bien pour ça que j'ai précisé entre parenthèse : "point noir la mondialisation qui ne répercute pas la richesse dans l'économie national" cela revient à ton objection.mps a écrit :Ce ne serait vrai que si la totalité de la production était destinée au marché intérieur, et plus spécialement aux salariés. Autrement dit, c'est faux icon_biggrinCode : Tout sélectionner
Ce qui l'oublie de dire, c'est que si on ne réduit pas les salaires, on contribue à maintenir la consommation, donc la production de l'entreprise, donc l'avenir de l'entreprise, par conséquent si on réfléchis de façon macro-économique, le maintien des salaires permet de résorber la crise(point noir la mondialisation qui ne répercute pas la richesse dans l'économie national).
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Bonjour,
Juste pour vous dire que c'est un petit peu embêtant ces pages déformés, donc si vous pouviez pour faire des citations cliquer
sur "citer", car les citations sont en format code. Merci d'avance car pour la lecture des sujets, c'est pas évident.
A plus tard,
Juste pour vous dire que c'est un petit peu embêtant ces pages déformés, donc si vous pouviez pour faire des citations cliquer
sur "citer", car les citations sont en format code. Merci d'avance car pour la lecture des sujets, c'est pas évident.
A plus tard,
« Je ne suis pas d’accord avec ce que vous dites, mais je me battrai jusqu’au bout pour que vous puissiez le dire »
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Pas forcément, en fait on licencie et/ou on baisse les salaires, certains salariés iront pointés aux chômage et ceux qui ont vu leurs salaire baissés resteront au sein de l'entreprise jusqu'a reprise de l'activité, de plus après la crise leurs salaire seront revus à la hausse.Georges a écrit : La baisse de salaire c'est le début de la mise en place d'un licenciement. Demandez aux salariés de Continental, ils vous expliqueront.
Pour le cas de continental, je ne pense pas que les baisses de salaire ont réellement débouchés sur des licenciements, ou alors ils étaient très peu dans ce cas...
.../...
Les contreparties, je ne pense pas que ce soit la bonne solution.
Je crois que l'essenntiel est de laisser la égociation au sein de l'entreprise, parce que la variété de formules est quasi infinie ...
Exemple : un employé accepte que son salaire soit réduit de 10 %. Cela jouera e sa défaveur pour sa retraite, si elle est proche, ou sur ses idemnités de chômage, etc.
Mais si l'employé demande que so brut soit maintenu, et son net réduit, il n'aura aucun effet pervers.
autre cas : une réduction de salaires est nécessaire pour passer l'hiver, la belle saison étant plus productive dans le secteur. Ici aussi, il y a intérêt à ce que le brut reste constant,
le net diminué, mais compensé en partie par un surcroût de jours de congés.
Bref, laissons faire les parties ...
Exemple : un employé accepte que son salaire soit réduit de 10 %. Cela jouera e sa défaveur pour sa retraite, si elle est proche, ou sur ses idemnités de chômage, etc.
Mais si l'employé demande que so brut soit maintenu, et son net réduit, il n'aura aucun effet pervers.
autre cas : une réduction de salaires est nécessaire pour passer l'hiver, la belle saison étant plus productive dans le secteur. Ici aussi, il y a intérêt à ce que le brut reste constant,
le net diminué, mais compensé en partie par un surcroût de jours de congés.
Bref, laissons faire les parties ...
C'est quand on a raison qu'il est difficile de prouver qu'on n'a pas tort. (Pierre Dac)
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Libre penseur a écrit :Pas forcément, en fait on licencie et/ou on baisse les salaires, certains salariés iront pointés aux chômage et ceux qui ont vu leurs salaire baissés resteront au sein de l'entreprise jusqu'a reprise de l'activité, de plus après la crise leurs salaire seront revus à la hausse.Georges a écrit :La baisse de salaire c'est le début de la mise en place d'un licenciement. Demandez aux salariés de Continental, ils vous expliqueront.
Pour le cas de continental, je ne pense pas que les baisses de salaire ont réellement débouchés sur des licenciements, ou alors ils étaient très peu dans ce cas...
.../...
Les contreparties, je ne pense pas que ce soit la bonne solution.
Dans le cas de Continental, tout le monde ira au chômage vu que l'usine ferme.
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PS:"Mais si l'employé demande que so brut soit maintenu, et son net réduit" ah bon, c'est possible ??
Oui, et c'est même le cas de certains "congés sans solde" où le salarié garde sa place, sa retraite, sa sécu, et tout le toutim,
mais ne touche plus son net.
Idem si on transforme ue réduction de net en crédit "congés" etc, etc. Tout est possible sur base de consensualisme des parties, sauf de léser réellemet le travailleur.
Et avec un bon secrétariat social :-)
Oui, et c'est même le cas de certains "congés sans solde" où le salarié garde sa place, sa retraite, sa sécu, et tout le toutim,
mais ne touche plus son net.
Idem si on transforme ue réduction de net en crédit "congés" etc, etc. Tout est possible sur base de consensualisme des parties, sauf de léser réellemet le travailleur.
Et avec un bon secrétariat social :-)
C'est quand on a raison qu'il est difficile de prouver qu'on n'a pas tort. (Pierre Dac)
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