Message non lu
par arthur » 21 juin 2009, 21:41:00
1. Effectivement chaque individu est capable du meilleur comme du pire, ces deux choses étant d'ailleurs à définir. Et puis affirmer que l'humain est soit bon soit mauvais par nature, c'est une façon de lui ôter toute capacité d'une éthique réfléchie (pas besoin de faire acte de raison puisque "c'est dans notre nature"). Je conteste cette façon de voir les choses qui est de toute manière un peu simpliste et qui ne tient pas la route quand on la confronte à la complexité du réel.
2. L'inéluctabilité de la conquête du pouvoir par une élite est contestable. En tout cas personne n'a "pris le pouvoir" à la fédération anarchiste. Mais en admettant que ce que tu dises soit bel et bien inéluctable, alors une société civilisée se doit de doter ses citoyens d'un moyen de remédier à ce problème, par des mécanismes politiques agissant à deux moments différents : 1. Se débrouiller pour que les structures de la société ne permettent pas qu'il soit légal de s'emparer du pouvoir ; 2. Au cas où cela se produirait, que les citoyens soient à même de déloger les parasites par n'importe quel moyen.
3. Les règles doivent être débattues par ceux que ça intéresse au sein de la collectivité. Lors d'assemblées générales ou par délégation (mandatement impératif et révocable). Le consensus lui-même doit faire consensus, c'est-à-dire que la collectivité se doit de définir elle-même la manière dont le consensus prendra forme : vote à la majorité qualifiée (1/2, 2/3, etc), accord tacite, unanimité, etc. on peut même prévoir de fixer les règles de débat et de vote en fonction du sujet abordé : vote solennel lorsque cela est nécessaire, mais simple accord tacite lorsqu'il s'agit de "petites choses" du quotidien. Evidemment un vote à l'unanimité est statistiquement plus long à établir qu'un vote à la majorité qualifiée (dans les cas où c'est possible). Ceci dit, je trouve qu'ile st plus intéressant de s'arrêter le temps qu'il faut pour mettre tout le monde d'accord plutôt que de foncer tête baisser, nez dans le guidon à la Sarko, et de saloper le boulot de part en part.
PS : Le mandatement impératif et révocable est un des impératifs anarchiste. Un délégué n'est mandaté par les citoyens que pour un seul dossier, une seule affaire à régler. La révocabilité c'est une procédure qui permet aux citoyens, si c'est fondé, de démissionner le délégué quand ils le désirent. Le mandatement anarchiste est avant tout technique, il n'est pas censé être décisionnaire étant donné que les décisions sont déjà prises par les citoyens avant d'élire le délégué.
Eh bien, Racaille, tu m’as l’air plutôt… Ferré sur la question !
Œuf corse, je partage tes conceptions avec enthousiasme non dissimulé !… et il va de soi que les modalités même à mettre à œuvre de par ces principes autogestionnaires… sont susceptibles d’être discutées au préalable…suivant les même principes de base…
Si les élections pouvaient changer le système, il y a longtemps qu'elles seraient supprimées...
Ni dieu, ni maître... et basta...