
L'invention du concept de "dangerosité"
- Libre penseur
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L'invention du concept de "dangerosité"
Depuis une dizaine d'années, les médias ont introduit progressivement un mot et un concept qui n'existaient pas précédemment: la "dangerosité". Comme George Orwell l'avait prévu dans "1984", l'introduction de mots nouveaux ou la suppression de mots anciens dans le langage sont un puissant moyen de manipulation des esprits.
Plutôt que de parler tout simplement de "danger", les médias ont donc inventé (ou plutôt "relayé") ce concept de "dangerosité". L'idée est que même si quelque chose ou quelqu'un n'est pas réellement et objectivement dangereux, il pourrait l'être potentiellement. L'appréciation du danger potentiel étant d'ordre subjectif, tout innocent devient potentiellement coupable
Qu'en pensez vous ?.
Depuis une dizaine d'années, les médias ont introduit progressivement un mot et un concept qui n'existaient pas précédemment: la "dangerosité". Comme George Orwell l'avait prévu dans "1984", l'introduction de mots nouveaux ou la suppression de mots anciens dans le langage sont un puissant moyen de manipulation des esprits.
Plutôt que de parler tout simplement de "danger", les médias ont donc inventé (ou plutôt "relayé") ce concept de "dangerosité". L'idée est que même si quelque chose ou quelqu'un n'est pas réellement et objectivement dangereux, il pourrait l'être potentiellement. L'appréciation du danger potentiel étant d'ordre subjectif, tout innocent devient potentiellement coupable
Qu'en pensez vous ?.
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Libre penseur a écrit :L'invention du concept de "dangerosité" Depuis une dizaine d'années, les médias ont introduit progressivement un mot et un concept qui n'existaient pas précédemment: la "dangerosité". Comme George Orwell l'avait prévu dans "1984", l'introduction de mots nouveaux ou la suppression de mots anciens dans le langage sont un puissant moyen de manipulation des esprits.
Plutôt que de parler tout simplement de "danger", les médias ont donc inventé (ou plutôt "relayé") ce concept de "dangerosité". L'idée est que même si quelque chose ou quelqu'un n'est pas réellement et objectivement dangereux, il pourrait l'être potentiellement. L'appréciation du danger potentiel étant d'ordre subjectif, tout innocent devient potentiellement coupable
Qu'en pensez vous ?.
Effectivement.
Où en est notre liberté, si nous sommes potentiellement dangereux ?
Tout depend dans quel contexte il est employé.
Il est vrai que dit comme ça, ça inspire pas vraiment.
Mais si on se fie à la conduite automobile, par exemple, il est vrai qu'on est tous potentielement dangereux. Et là, le mot dangerosité peux etre employé (même si je le trouve tout aussi débile que vous, rassurez vous. J'essaye jute de comprendre).
Pour moi, un mot de plus qui a fait planché des gens pour le pondre, et il faut amortir la paye des inventeurs en l'employant le plus possible.
Je ne pense pas qu'il y ait un sous entendu quelconque là dedans, mais je ne serais en rien affirmatif là dessus.
Il est vrai que dit comme ça, ça inspire pas vraiment.
Mais si on se fie à la conduite automobile, par exemple, il est vrai qu'on est tous potentielement dangereux. Et là, le mot dangerosité peux etre employé (même si je le trouve tout aussi débile que vous, rassurez vous. J'essaye jute de comprendre).
Pour moi, un mot de plus qui a fait planché des gens pour le pondre, et il faut amortir la paye des inventeurs en l'employant le plus possible.
Je ne pense pas qu'il y ait un sous entendu quelconque là dedans, mais je ne serais en rien affirmatif là dessus.
Maintenant que j'habite en province, je suis devenu peace and love. Tout le monde il est beau, tout le monde il est gentil ( surtout les descendants d'immigrés des cités que j'adore dorénavant )
Bonsoir,
Libre penseur - ton concept de dangerosité potentiel remet en cause la présomption d'innocence de chacun...
Cela me fait penser à autre chose qui va être hors sujet, donc je ne vais pas développer : la base de la loi de la rétention, fondée non sur des actes réels mais virtuels, sur la dangerosité de la personne et de ses comportements futurs, supposés délictueux ou criminels.
Ce terme n'a pas été "emprunté" à la criminologie ?
à plus
Libre penseur - ton concept de dangerosité potentiel remet en cause la présomption d'innocence de chacun...
Cela me fait penser à autre chose qui va être hors sujet, donc je ne vais pas développer : la base de la loi de la rétention, fondée non sur des actes réels mais virtuels, sur la dangerosité de la personne et de ses comportements futurs, supposés délictueux ou criminels.
Ce terme n'a pas été "emprunté" à la criminologie ?
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- Norbert
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La rétention de sureté n'est pas virtuelle, elle est basée sur l'analyse psychologique du détenu.Gis a écrit :la base de la loi de la rétention, fondée non sur des actes réels mais virtuels, sur la dangerosité de la personne et de ses comportements futurs, supposés délictueux ou criminels.
Une personne a commis des faits criminels, il doit aujourd'hui être relâché mais son profil psychologique n'a pas changé ou pas assez pour permettre à la société de l'intégrer sans risque alors, il ne doit pas être relâché, c'est aussi simple que ça.
Je pense que si ça permet à tes enfants de vivre plus longtemps, tu n'y verrais pas d'inconvénient, non?
Salut Norbert,
Je n'ai jamais dit que la rétention était virtuelle, j'ai dit qu'elle est fondée sur des actes virtuels, des actes qui pourraient se produire, hypothétiques ...la rétention est basée sur ce concept de dangerosité potentielle de la personne. Elle reste enfermée car elle pourrait .. c'est le conditionnel qui est employé.. avec le doute sous jacent.
Simple ? non je trouve pas que c'est simple.. Comment évaluer cette dangerosité ? D'accord, il y a les professionnels mais ils ont déjà libérés des gens qu'ils jugeaient aptes alors qu'ils auraient dû rester, eux, enfermés. Qui nous dit qu'à l'inverse, il n'y a pas des gens qui sont enfermés qui, eux, pourraient sortir ?
à plus
Je n'ai jamais dit que la rétention était virtuelle, j'ai dit qu'elle est fondée sur des actes virtuels, des actes qui pourraient se produire, hypothétiques ...la rétention est basée sur ce concept de dangerosité potentielle de la personne. Elle reste enfermée car elle pourrait .. c'est le conditionnel qui est employé.. avec le doute sous jacent.
Simple ? non je trouve pas que c'est simple.. Comment évaluer cette dangerosité ? D'accord, il y a les professionnels mais ils ont déjà libérés des gens qu'ils jugeaient aptes alors qu'ils auraient dû rester, eux, enfermés. Qui nous dit qu'à l'inverse, il n'y a pas des gens qui sont enfermés qui, eux, pourraient sortir ?
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- keserasera
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- Libre penseur
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S'il n'a pas été soigné c'est de la faute à l'Etat qui l'avait détenu. Quoi que tu dises prolonger sa détentation au delà de sa peine, c'est bien sanctionner des intentions suposées; tu as le droit de le penser, mais aussi le courage de l'admettre.Norbert a écrit :Il n'est pas question de sanctionner les intentions mais de prolonger la détention d'un malade non soigné. Le bénéfice du doute doit effectivement profité à la société et non à un sociopathe.
- Norbert
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A-t-on le droit de dire qu'un homme condamné pour un crime est un criminel?
Si cet homme est un criminel, c'est qu'il n'est pas innocent. S'il n'est pas innocent, c'est qu'il est coupable de faits réels.
Si ces faits réels ont été accomplis à cause d'un trouble mental et que ce trouble mental est toujours présent, a-t-on le droit de dire que cet individu est toujours une menace pour la société?
Si cet individu est toujours une menace pour la société, a-t-on le droit de le remettre en liberté?
A ça je répond non.
N'oublions pas que pour qu'un homme soit condamné, il faut qu'il soit reconnu coupable de faits condamnables. Il n'est pas question d'hypothèses.
Si cet homme est un criminel, c'est qu'il n'est pas innocent. S'il n'est pas innocent, c'est qu'il est coupable de faits réels.
Si ces faits réels ont été accomplis à cause d'un trouble mental et que ce trouble mental est toujours présent, a-t-on le droit de dire que cet individu est toujours une menace pour la société?
Si cet individu est toujours une menace pour la société, a-t-on le droit de le remettre en liberté?
A ça je répond non.
N'oublions pas que pour qu'un homme soit condamné, il faut qu'il soit reconnu coupable de faits condamnables. Il n'est pas question d'hypothèses.
- Bastien Vert
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