Au soir du premier tour de la primaire à gauche, le dimanche 22 janvier, Benoît Hamon prend la parole à son QG de campagne. « En me plaçant en tête, vous avez adressé un message clair d’espoir et de renouveau, le désir d’écrire une nouvelle page » déclare-t-il après avoir eu un mot pour chacun de ses concurrents. L’ex-ministre de François Hollande est arrivé en tête du scrutin, avec 35 % des voix sur un dépouillement partiel portant sur un tiers des bureaux de vote.
e député des Yvelines de 49 ans a longtemps été vu, au mieux, comme le troisième homme potentiel de l’élection. Ceux qui le surnommaient le « Fillon de la gauche », celui qui s’impose contre tous les pronostics face aux favoris des sondages, avaient finalement vu juste.
Le mois dernier, son équipe s’en amusait presque. « Les médias s’en veulent tellement de n’avoir pas vu venir Fillon à la primaire de la droite, qu’ils ne voudraient surtout pas louper Hamon à celle de la gauche », plaisantait il y a six semaines son directeur de campagne, Mathieu Hanotin, député de Seine-Saint-Denis.
La participation de M. Hamon à « L’Emission politique » sur France 2, le 8 décembre, a constitué un tournant dans sa campagne. Si l’audience a été plutôt faible pour le programme – 1,7 million de téléspectateurs –, sa prestation a été remarquée. « Il a été bon », concède-t-on du bout des lèvres dans l’entourage de ses concurrents. L’émission lui a aussi donné l’occasion de faire valoir ses mesures phares.
Retouches sur le revenu universel
M. Hamon a développé les deux solutions qu’il propose pour faire face à la « révolution numérique », qui va « raréfier le travail » : la réduction du temps de travail et, surtout, l’instauration d’un revenu universel de base.
En six semaines, deux points clés de la proposition de Benoît Hamon ont pourtant été discrètement supprimés, avant d’être finalement réintégrés :
le fait que ce qu’il qualifie de « revenu universel » serait versé à terme à tous les Français de plus de 18 ans, sans condition de ressources ;
le fait qu’il atteindrait le seuil de 750 euros par mois.
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http://www.lemonde.fr/primaire-de-la-ga ... 08374.html
C'est un duel Hamon/Valls qui se prépare au second tour de la primaire de la gauche. Benoit Hamon est arrivé en tête ce dimanche avec 35,80% des voix, contre 31,41% pour Manuel Valls. Un résultat qui n'a pas surpris Gilles Savary, député PS de la Gironde et soutien de l'ancien Premier Ministre.
Quelle est votre réaction après l'annonce de ces résultats ?
Je n'en suis pas surpris. J'avais parié que Benoit Hamon sortirait en tête du premier tour. Hamon a eu l’habilité, avec un certain talent, de tourner ces primaires en un congrès du Parti Socialiste. De ce point de vue là, il a accompli la stratégie des frondeurs : mettre la gauche dans la rue contre ce gouvernement, contraindre Hollande à ne pas y aller, et éliminer Valls pour pouvoir prendre le parti.
C'est le projet d'Hamon, de Montebourg, et cette primaire a été organisée pour éliminer Valls, y compris dans le score de Vincent Peillon qui a été amené là pour affaiblir Manuel Valls qui serait en tête si Peillon n'était pas là. C'est un problème de leadership du Parti Socialiste, ça n'est pas un problème de candidature à la Présidence de la République.
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https://www.francebleu.fr/infos/politiq ... 1485123149
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