Les sujets qui divisent les candidats de la primaire à gauche
Economie, environnement, Europe… Tour d’horizon des fractures au sein de la famille socialiste et chez leurs alliés.
LE MONDE | 01.12.2016 à 16h00 • Mis à jour le 03.12.2016 à 07h35 | Par Adrien Sénécat
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Après un automne placé largement sous le signe des débats à droite, la primaire de la gauche va fortement peser sur le climat politique au cœur de l’hiver. La première étape s’est ouverte jeudi 1er décembre avec l’ouverture de la période de dépôt des candidatures ; celle-ci se terminera le 15 décembre.
Mais, contrairement aux écologistes et aux Républicains, qui étaient d’accord sur les grandes lignes de la politique à mener et s’opposaient surtout sur des questions de méthode et de dosage, les socialistes et leurs alliés abordent cette échéance avec de sérieuses divergences sur le fond. Tour d’horizon des principaux débats qui agiteront le côté gauche d’ici aux votes des 22 et 29 janvier.
La ligne économique
C’est l’une des fractures les plus évidentes à gauche aujourd’hui. La politique économique de du président de la République François Hollande et du premier ministre Manuel Valls – elle cumule réduction du déficit, baisse des charges pour les entreprises et réforme du droit du travail via la loi El Khomri – a été contestée tout au long du quinquennat par les « frondeurs » socialistes.
Plusieurs candidats déclarés défendent une stratégie complètement opposée à celle engagée par l’exécutif. L’ancien ministre de l’économie Arnaud Montebourg veut par exemple la « fin de l’austérité », avec l’abandon du plafond de 3 % de déficit public et appelle à une baisse d’impôts pour les ménages. Le député des Yvelines Benoît Hamon, quant à lui, estime que « notre modèle de développement est dépassé ; on court derrière un demi-point de croissance et on lui sacrifie le code du travail et nos modèles sociaux ».
Le socialiste et ancien syndicaliste Gérard Filoche entend relancer la consommation en augmentant nettement le smic brut, en le passant de 1 467 euros aujourd’hui à 1 800 en 2022. Alors que le gouvernement actuel a tranché en faveur d’une politique de l’offre, lui défend une politique de la demande.
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L’Europe
Douze ans après le référendum sur le traité constitutionnel, la question européenne continue de diviser dans la famille socialiste. Face à un François Hollande qui promettait de renégocier le traité européen sans finalement y parvenir, certains candidats veulent faire de la réorientation de la politique européenne une priorité.
Arnaud Montebourg souhaite une remise en cause des traités actuels et martèle qu’il est prêt à aller « casser de la vaisselle » à Bruxelles pour ce faire ; il défend par ailleurs les intérêts du « Made in France ». Une ligne que le fondateur du mouvement La France insoumise, Jean-Luc Mélenchon, ou que le souverainiste et président de Debout la France, Nicolas Dupont-Aignan, ne renieraient pas.
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http://www.lemonde.fr/les-decodeurs/art ... 55770.html
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